Pleurer de joie, pleurer de délivrance et pleurer un trop plein d’amour et de reconnaissance envers toutes les personnes qui nous ont accompagnées.

Oui la maladie a été difficile, oui les moments de doutes, de peur et d’angoisse ont été là mais nous n’en gardons aujourd’hui que de la joie.
La joie des équipes soignantes qui se surpassent pour faciliter les soins, la joie de terminer un protocole pour passer au suivant car cela signifie qu’on approche de la fin du traitement, la joie distillée par la présence des associations, la joie des proches et moins proches qui nous a portées.

Il faut toujours y croire, même lorsque c’est difficile, toujours penser que demain existe et surtout se faire confiance.

Elle avait confiance en moi pour gérer son quotidien, soulager ses peines et mettre du bonheur dans cette tranche de vie compliquée.

C’est notre joie de vivre qui a sublimé le travail des soignants.

Elle profite de la vie et a décidé de ne garder de la leucémie que les moments de joie avec ses soignants qu’elle revoit tous les ans au cours d’un grand pique nique parisien où tout le monde est fidèle et qui n’est ponctué que d’éclats de rire.

C’est aussi ça la maladie : se surpasser et faire entrer dans sa vie des personnes merveilleuses qui n’en sortiront plus jamais.”

Armelle.