Accueil > Les cancers du sang > Le myélome multiple
Le MM est une hémopathie maligne, caractérisée par la prolifération excessive dans la moelle osseuse d’un type de globule blanc nommé plasmocyte, devenu anormal.
Le plasmocyte dérive d’une autre cellule sanguine appelée lymphocyte B, un sous-type de globules blancs produit dans la moelle osseuse.
Les plasmocytes sont des cellules du système immunitaire qui sécrètent les immunoglobulines ou anticorps.
Les plasmocytes qui prolifèrent dans les myélomes multiples sont issus d’une même cellule et constituent un clone cellulaire. Ils sécrètent un seul type d’anticorps : production d’immunoglobuline monoclonale.
Plus fréquent chez les sujets de 70 ans et plus
L’organisme se défend en produisant des anticorps multiples et différents les uns des autres. Lors d’un myélome, il y a production d’un clone de plasmocytes, c’est-à-dire que tous les plasmocytes se ressemblent et tous produisent le même anticorps appelé immunoglobuline monoclonale. Cette production exagérée de ce même anticorps provoque la diminution des autres et donc un amoindrissement de nos défenses immunitaires.
C’est comme si on avait une équipe de football qui ne serait constituée que de défenseurs par exemple : dans ce cas, impossible de gagner le match.
Les principaux symptômes décrits chez les patients sont des douleurs osseuses. En effet, les plasmocytes qui prolifèrent dans la moelle osseuse activent les cellules destructrice de l’os (appelées osteoclastes) et sont responsables d’une partie des symptômes du myélome (douleurs osseuses, fractures, tassement vertébral…).
On observe également une augmentation de la viscosité du sang due à la présence des anticorps en grande quantité, une anémie, une diminution du nombre de plaquettes et parfois des globules blancs, des complications rénales, des complications infectieuses.
Le myélogramme est nécessaire pour détecter la présence des plasmocytes anormaux et en plus grand nombre dans la moelle osseuse. Des radios des os montrent des lacunes dans la charpente osseuse. Une électrophorèse des protéines du sang et des urines aide à quantifier les anticorps et à déterminer leur nature.
Les facteurs pronostiques sont l’âge, l’ampleur du pic monoclonal à l’électrophorèse, le taux de calcium, la gravité de l’anémie, l’atteinte osseuse, certains marqueurs tumoraux comme la B2microglobuline.
La maladie est classée en 3 stades de I à III qui aident les médecins à déterminer le traitement :
Crédits : Anthony Shkraba / Pexels
Le myélome ne bénéficie pas de traitements permettant une guérison complète. La stratégie thérapeutique alterne différentes thérapies pour repousser la rechute, sans qu’il existe de traitement standard.
Les traitements reposent sur des associations entre les différents médicaments disponibles : une corticothérapie, voire chimiothérapie. Ces traitements sont généralement poursuivis jusqu’à progression de la maladie ou toxicité. La possibilité de traiter le patient par une nouvelle alternative thérapeutique est alors évaluée.
Le choix du traitement dépend de l’âge du malade et du stade de la maladie.
Les patients qui sont à un stade I ne sont pas traités. Il a été démontré qu’il n’y avait aucun bénéfice à recevoir de la chimiothérapie à un stade précoce de la maladie. Ceci pourrait sembler paradoxal comparé aux autres cancers qu’il faut traiter le plus tôt possible dès le que diagnostic est établi.
Comme il n’existe pour l’instant aucun traitement définitif à cette maladie, il est conseillé de réserver les perfusions de chimiothérapie aux stades avancés. Cela permet de diminuer la toxicité du traitement.
Chez les sujets les plus âgés, aux stades I, le traitement n’apporte aucun bénéfice. Aux stades avancés, il est impossible de faire des chimiothérapies très lourdes ni des greffes. Mais il existe un grand nombre de molécules nouvellement développées qui permettent assez souvent de mettre la maladie en veille.
L’Association Française des Malades du Myélome Multiple (Af3M) est compétente pour expliquer les derniers traitements disposant d’une AMM pour la prise en charge des Myélomes multiples
A notre connaissance, actuellement le traitement du myélome multiple (MM) en première ligne repose sur les Inhibiteurs du protéasome (IP), les Immunomodulateurs (IMID), la Dexamethasone (corticoïdes) auquel on associe un anticorps anti CD38 (Daratumumab), suivi ou pas d’une auto-greffe de cellules souches hématopoïétiques. L’ajout du Daratumumab au Lenalidomide/Dexamethasone entraine une réduction du risque de décès de 32% à 60 mois de suivi.
Pour les MM en rechute ou réfractaire (R/R), un atout : l’immunothérapie
Si le traitement standard post Lenalidomide repose sur le Pomalidomine (immunomodulateur), le Bortézomib (Inhibiteur du protéasome – IP) et la Dexaméthasone (corticoïde), on remarque l’arrivée de l’immunothérapie CAR-T cells et des Anticorps bispécifiques (BiTE).
Des CAR-T cells pionniers, ont montré de très bons résultats en deuxième ligne chez pratiquement 100% des patients réfractaires à tout traitement, en permettant un bon taux de Survie Sans Progression (SSP). Malgré tout il n’y a pas de guérison, les patients rechutent et l’hypothèse la plus probable est la non-persistance des CAR-T cells dans l’organisme. Un nouveau CAR-T cells présentant 2 sites de fixation sur BCMA a montré des résultats encore meilleurs, possiblement liés à une meilleure expansion des CAR-T cells.
L’autogreffe n’est pas un traitement de 1ère intention mais elle est une option dans le MM.
Aidez-nous à mieux vous accompagner : envoyez vos besoins, questions ou suggestions pour enrichir ces pages.
Décryptage des traitements
Pour tout comprendre sur les traitements les plus courants et les espoirs à venir.
Nous pouvons vous aider
Patients et proches, l’association vous informe, vous guide et vous conseille à chaque étape.
Devenez acteur du combat pour la Vie
Vous avez le don d’aider les malades et chaque geste compte : donnez de l’Espoir maintenant.
RESTONS EN LIEN
Recevez nos dernières actualités
Reconnue d’Intérêt Général.
Habilitée à recevoir des dons et legs (article L6162-1 à 13 du code de la santé publique)
77%
de nos dépenses sont affectées à la réalisation de nos trois missions