Accueil > Les cancers du sang > Traitements > L'immunothérapie
L’immunothérapie est une véritable révolution dans le traitement des cancers. Son principe repose sur le développement de traitements utilisant notre propre système de défense, le système immunitaire. On va le stimuler de différentes manières pour qu’il puisse reconnaître et détruire les cellules cancéreuses qui lui échappaient jusqu’ici.
Actuellement, l’immunothérapie repose sur 3 stratégies immunitaires.
Ils sont en plein essor!
Le principe est d’apporter à l’organisme une molécule toute prête capable de cibler un mécanisme propre au système immunitaire visant à lui redonner la possibilité de lutter contre les cellules cancéreuses.
Ces premiers anticorps thérapeutiques visant à réarmer le système immunitaire sont apparus dans les années 2012 après un long développement.
Les premiers sont les Chekpoint inhibiteurs ou Inhibiteurs des « points de contrôle »
Comment ça marche ?
Les lymphocytes T tueurs expriment à leur surface plusieurs récepteurs « activateurs » et des récepteurs «inhibiteurs » dont PD1.
Pour s’ activer (ou s’inhiber), le lymphocyte T doit rencontrer le ligand d’un de ses récepteurs, un anticorps circulant ou exprimé à la surface d’une cellule de l’organisme.
Il arrive que les cellules cancéreuses expriment PDL1, ligand du récepteur inhibiteur PD1 du lymphocyte T, de sorte que lorsque le lymphocyte T arrive sur la cellule cancéreuse pour la détruire, son action est freinée.
Les anticorps thérapeutiques « anti PD1 » ou anti « PDL1 » empêchent cette interaction, rendant au lymphocyte T la capacité de tuer la cellule tumorale.
D’autres anticorps thérapeutiques spécifiques du système immunitaire développés plus récemment sont les anticorps bispécifiques ou « BiTES ». Ils sont « armés » d’une substance toxique comme une chimiothérapie qui sera injectée spécifiquement dans la cellule cancéreuse lors de l’interaction « anticorps/antigène ».
La thérapie par lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (Chimeric Antigen Receptor) est une immunothérapie qui utilise les lymphocytes T du patient et les met en capacité de reconnaître et attaquer ses cellules cancéreuses.
La thérapie CAR-T cells consiste à prélever des lymphocytes T dans le sang du patient.
Avant de lui être réinjectés , les lymphocytes T sont « reprogrammés » génétiquement en laboratoire et dotés d’un récepteur antigénique chimérique qui leur permet de reconnaître et de tuer spécifiquement les cellules tumorales.
La mise à disposition auprès des patients français a été accélérée dés 2018 et les cellules CAR-T font désormais partie du quotidien de nombreux centres experts.
Dès les premières utilisations, les CAR-T cells se sont montrés perfectibles : au niveau de leur production, de leur efficacité au long cours, de leur utilisation en combinaison avec d’autres traitements et de leur innocuité.
Le syndrome de relargage de cytokines (SRC) est un effet secondaire potentiellement grave, fréquemment associé à la thérapie CAR-T cells. La multiplication des cellules CAR-T dans l’organisme et la destruction massive des cellules cancéreuses favorisent une production intense de cytokines pouvant provoquer une réponse antiinflammatoire exacerbée. Il arrive que le pronostic vital soit engagé.
Dans la LAL T, l’utilisation des CAR-T cells est freinée par le phénomène de « fratricidie ». Les lymphocytes T modifiés et réinjectés au patient risquent d’attaquer les lymphocytes T normaux du patient via le récepteur CD7 présent également sur les lymphocytes sains. Pour contrecarrer cet effet, les chercheurs ont supprimé le CD7 par une modification génétique. Les premiers résultats sur des LAL lourdement traitées et en rechute ou réfractaires (R /R) sont extrêmement intéressants.
La nouvelle génération CAR-T cells voit le jour grâce aux résultats de la pratique clinique et une meilleure compréhension des mécanismes mis en jeux. Aujourd’hui nous en sommes aux CAR-T cells de 5ème génération.
Cette forme d’immunothérapie individualisée est toujours un champ de recherche actif et beaucoup de questions scientifiques restent à élucider. Toutefois, avec des résultats parfois spectaculaires, la thérapie CAR-T cells est porteuse d’espoirs pour les patients atteints de certains cancers du sang réfractaires aux traitements traditionnels ou en rechute. Les CAR-T cells ont déjà bouleversé la prise en charge des patients atteints de Lymphomes ,myélomes et LAL B, particulièrement chez les enfants.
La recherche continue , il existe des rechutes et des absences de réponses dont on doit comprendre le pourquoi.
NetCancer a mis en ligne une infographie en 8 étapes et vidéos sur le sujet.
Les vaccins dits “thérapeutiques” ne sont pas administrés pour prévenir la formation des cancers mais pour fournir au système immunitaire des patients des informations sur leurs ennemis, les cellules cancéreuses. Pour cela, il faut identifier des protéines qui soient caractéristiques des cellules tumorales, c’est-à-dire exclusives au cancer.
Les progrès accélérés dus à la gestion de la pandémie de COVID 19 a permis de booster la recherche concernant les vaccins à ARN étudiés depuis plusieurs années en oncologie.
Cette voie thérapeutique est à l’étude sur de nombreux cancers. Elle doit permettre aux patients de produire de façon durable des lymphocytes T anti-tumoraux.
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