L'immunothérapie

L’immunothérapie constitue une des avancées majeures du traitement des cancers. Son principe repose sur le développement de traitements utilisant notre propre système de défense, le système immunitaire. On va le stimuler de différentes manières pour qu’il puisse reconnaître et détruire les cellules cancéreuses qui lui échappaient jusqu’ici.

En plein essor actuellement, l’immunothérapie repose sur 3 stratégies immunitaires.

Les inhibiteurs des « points de contrôle » ou « immune checkpoint inhibitors »

Inhibiteurs des "points de contrôle"

Les « points de contrôle » sont des protéines qui délivrent au cours de la réaction immunitaire un message de régulation lors de la reconnaissance de l’antigène par le récepteur des lymphocytes T (TCR).

En temps normal, ces protéines jouent un rôle primordial pour la tolérance du soi (l’organisme reconnait ses constituants et ne les attaque pas) et la modulation immunitaire (« dosage » de la réponse immunitaire) afin de minimiser les dommages « collatéraux » aux tissus sains.

Dans le cas des cancers, ces protéines peuvent permettre à la tumeur de leurrer le système immunitaire en envoyant le message aux lymphocytes T de « les laisser tranquilles », comme si ces cellules cancéreuses étaient des cellules saines du corps. Les cellules cancéreuses, qui empêchent notre système de défense de les attaquer, agissent souvent sur ces points de contrôle.

Les inhibiteurs des points de contrôle, en désactivant les freins, permettent au système immunitaire de rejouer son rôle, en lui permettant de repérer les cellules cancéreuses qui essayaient de se « déguiser » en cellules saines.

Inhibiteurs "immune check-point"

Les inhibiteurs de « immune check-point » sont des anticorps spécifiques de certaines voies de signalisation cellulaire.

Parmi les immunothérapies, les plus prometteurs semblent être les anticorps qui ciblent la voie de signalisation PD1/PD-L1.

La voie de signalisation PD1/PDL1 joue un rôle important dans la tolérance immunitaire de l’organisme vis à vis des cellules cancéreuses. Le blocage de cette voie, par des anticorps dirigés contre PD-1 ou son principal ligand PD-L1, montre des signaux d’activité anti-tumorale très encourageants.

Actuellement, des molécules inhibitrices sont disponibles.

Les vaccins et cellules dendritiques

Les vaccins ne sont pas administrés pour prévenir la formation des cancers mais pour fournir au système immunitaire des patients des informations sur leurs ennemis, les cellules cancéreuses. Pour cela, il faut identifier des protéines qui soient caractéristiques des cellules tumorales, c’est-à-dire exclusives au cancer.

Cette voie thérapeutique est à l’étude sur les mélanomes mais en théorie elle doit permettre aux patients de produire de façon durable des lymphocytes T anti-tumoraux. 

La séquence suivante a été décrite par une équipe américaine en 2015. Des cellules dendritiques, isolées à partir du sang du patient, sont mises en culture avec des antigènes spécifiques des cellules tumorales du patient. Les cellules dendritiques présentent plus tard, à leur surface, les antigènes tumoraux. Elles sont alors ré-injectées au patient. De retour dans le corps, les cellules dendritiques activent les lymphocytes T qui traquent et tuent les cellules tumorales. On crée ainsi une sorte de vaccin personnalisé.

Les cellules CAR-T

Il s’agit d’une nouvelle stratégie médicamenteuse qui se développe très rapidement : les essais cliniques en cours sont nombreux, et actuellement 2 autorisations temporaires d’utilisation en France permettent de traiter certaines leucémies (enfants, AJA) et certains lymphomes (adultes), souvent pour des patients en échec des traitements conventionnels.

De nombreuses études sont encore nécessaires car, pour l’instant, ces traitements ne sont pas efficaces chez tous les patients et leurs effets secondaires peuvent être sévères.

Que sont les cellules CAR-T ?

Le traitement à l’aide de cellules à récepteur antigénique chimérique dites CAR (Chimeric Antigen Receptor) consiste en une immunothérapie cellulaire. Des lymphocytes T sont prélevés chez un patient, puis modifiés génétiquement en laboratoire pour qu’ils expriment à leur surface un récepteur artificiel (dit chimérique). Une fois réinjectées au patient, elles peuvent ainsi reconnaître spécifiquement des cellules cancéreuses et les détruire.

La technologie des cellules CAR-T constitue une possible révolution dans les traitements des cancers.

Pour aller plus loin : notre partenaire NetCancer a mis en ligne une infographie en 8 étapes et vidéos sur le sujet.

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