Accueil > Les cancers du sang > La leucémie myéloblastique chronique
Les leucémies myéloblastiques ou myéloïdes chroniques (LMC) sont caractérisées par la production incontrôlée des polynucléaires et de leurs précurseurs (cellules plus jeunes dont ils sont issus).
Dans la leucémie myéloblastique chronique, une des cellules souches peut, à un moment donné, devenir maligne à cause de modifications de ses gènes et de ses chromosomes. L’altération des cellules myéloblastiques est due à la fusion entre deux chromosomes. Pour une raison inconnue, les chromosomes 9 et 22 se mélangent, aboutissant à la formation d’un chromosome aberrant dit « chromosome Philadelphie » et, surtout, à la fusion du gène BCR avec l’oncogène ABL. Cet « oncogène » est connu pour son rôle dans la prolifération cellulaire. Cette fusion aboutit à la production d’une protéine anormale à l’origine de la leucémie myéloblastique chronique.
Cette découverte, réalisée dans les années 60, a permis la mise au point d’une des premières thérapies ciblées en cancérologie : l’imatinib, qui se fixe sur la protéine anormale et la neutralise.
Mieux vivre avec une leucémie chronique (cancer du sang et de la moelle osseuse)
Les leucémies chronique de l’adulte, Les Rendez-vous Laurette Fugain 2019
C’est une pathologie relativement rare : près de 1 000 nouveaux cas par an en France.
Elle atteint surtout les personnes entre 30 et 60 ans.
Souvent, la découverte de la maladie se fait de manière fortuite, à l’occasion d’un examen sanguin de routine.
Dans les autres cas, ce sont des indices comme une intense fatigue et une augmentation du volume de la rate (splénomégalie) qui vont conduire à la réalisation d’un examen sanguin et faire suspecter une leucémie myéloïde chronique.
Le diagnostic est alors confirmé par une analyse du sang et de la moelle osseuse (myélogramme) avec la mise en évidence du chromosome de Philadelphie et du gène mutant bcr-abl, caractéristique de la translocation.
En l’absence de traitement adapté, la leucémie myéloblastique chronique évolue naturellement en trois phases :
Phase chronique : la leucémie évolue lentement. En l’absence de traitement, cette phase dure en moyenne quatre ans. Plus de 90 % des patients sont diagnostiqués pendant la phase chronique.
Phase d’accélération : elle correspond à une augmentation de la proportion de globules blancs anormaux dans le sang et dans la moelle osseuse et à un moins bon fonctionnement de la moelle osseuse. Si un traitement n’est pas mis en œuvre, la maladie évolue après plusieurs mois vers la phase aigüe.
Phase aigüe : de chronique ou accélérée, la leucémie devient alors aigüe (ou blastique). La moelle osseuse est envahie par les globules blancs anormaux très jeunes appelés les blastes, et ne peut plus fonctionner correctement.
Aujourd’hui, des traitements efficaces existent afin de maintenir la leucémie myéloblastique chronique dans sa phase chronique en ayant recours à des thérapies dites ciblées.
La leucémie myéloïde chronique est de bon pronostic à la condition d’un traitement adapté et suivi.
La leucémie myéloblastique chronique bénéficie d’une prise en charge particulière au sein des traitements des hémopathies malignes.
Actuellement, le traitement repose sur l’utilisation des inhibiteurs des tyrosines kinases (ITK). C’est une thérapie ciblée car les ITK bloquent l’enzyme (protéine chimérique BCR-AB résultant de la translocation entre les gènes BCR et ABL) responsable de la pathologie.
Ces médicaments se prennent par voie orale quotidiennement et au long court. Le traitement est efficace s’il y a une bonne observance du patient vis à vis de son traitement. Ces médicaments sont administrés avec 3 objectifs :
Actuellement, cinq molécules de la famille des ITK sont disponibles pour traiter la leucémie myéloblastique chronique. Parmi ces 5 ITK, 3 peuvent être utilisées en première ligne, c’est-à-dire en début de traitement. Les autre ITK seront utilisées en cas d’intolérance ou d’échec.
Les premiers résultats d’un essai clinique de phase 2 semblent renforcer les espoirs qui reposent sur la pioglitazone dans le traitement des patients atteints de leucémie myéloblastique chronique.
En 2015, une étude pilote, co-financée par l’association Laurette Fugain, menée conjointement par des chercheurs de l’institut des Maladies Emergentes et des Thérapies Innovantes de Fontenay-aux-Roses et par des cliniciens du service d’Hématologie et d’Oncologie de l’hôpital Mignot de Versailles montrait que l’utilisation de la pioglitazone, un antidiabétique, permettait de sensibiliser les cellules souches leucémiques à l’imatinib (la thérapie ciblée utilisée contre cette leucémie, cf. plus haut) en les sortant de l’état de dormance qui les caractérise.
À l’issue d’un essai clinique, mené pendant un an, 57 % des patients évalués n’avaient plus de cellules leucémiques détectables dans le sang, contre 27 % dans un groupe de patients traités par imatinib seul. Cette proportion atteignait 88 % après 4 ans, parmi les patients toujours dans l’étude.
Ces résultats très positifs, associés à une bonne tolérance de la double thérapie, ont conduit à la réalisation d’un essai clinique en cours pour confirmer le bénéfice apporté par l’antidiabétique.
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